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## Media
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video_C41D8654_D176_4AD5_41BB_65109EC75E61.subtitle = © Nicolas Pascariello, CD13
### Title
photo_3502270C_2AB7_1B2F_41B6_38C1CB641319.label = 14. fouille genot rothe MDAA Inrap
photo_35E39EFA_2AB7_0AEA_41A6_0FC8DDA46A97.label = 4. Enduits peints_Arles_© Rémi Bénali, Inrap-MDAA (10)
photo_35E1BC15_2AB7_0D39_41C1_75A72C6DD5E0.label = 6. arles_cliche_jboisleve_inrap-mdaa
photo_350224F8_2AB7_1EF6_41C4_3CAB9A6BBDF5.label = 7. Arles cliché JBoislève Inrap-MDAA
photo_3500D130_2AB7_1777_41A1_84AFDE4806DF.label = 8. plaques marbres verts chevrons détourée cliché JBoislève Inrap CD13
photo_3501D324_2AB7_1B1F_41AD_B10FAA28A3FF.label = 9. VER_1775
video_C41D8654_D176_4AD5_41BB_65109EC75E61.label = ANIMATION Maison de la Harpiste 2022
album_D035855C_F9D2_B6CB_41E9_2BE885CA2F5A.label = La fouille et l'étude
album_DEC1779E_C658_1280_41C4_6109B8592C49.label = Les acteurs
panorama_34362963_2458_1E44_41B7_886253366224.label = PANO0006 Panorama_OK-clear
panorama_2B4A3D47_2458_164C_4189_2FDBA33B1EA7.label = PANO0009 Panorama_OK-clear
album_DD672A08_C77B_C82E_41DC_7E0227FADFC1.label = Pano12 plaque à droite
album_D8499521_C79E_F81F_41E2_3DC636A89169.label = Pano17bis
album_D4ACDB9D_C686_4827_41E1_A46551D4EEB2.label = Pano6 entre les grandes plaques
album_D14E354A_C686_382D_41D8_422BC55A8F74.label = Pano6 grande plaque de gauche
album_D17B74C0_C6BA_381D_41C6_BBEE85C373B6.label = Pano7 grande plaque de droite
album_DD80F561_C686_381F_41D8_F39271D93584.label = Pano8 Plaque devant escabeau
panorama_517ABA9D_5AAC_199A_41C1_B49E94AEDCBC.label = Panorama01-clear-denoise
panorama_50052F84_5AAC_186B_41CA_6C9E3AFDB69B.label = Panorama03-clear-denoise
panorama_500551B5_5AAC_0B95_4173_8BE3EAE4A072.label = Panorama04-clear-denoise
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panorama_7D80F8D7_5B74_7996_41C6_C2C3774FF875.label = Panorama17bis-clear-denoise
video_F1C0750C_D14A_4E35_41D5_43383371960C.label = Video-intro_Maison-harpiste
### Video
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### Video Subtitles
## Popup
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htmlText_DA4E0BEE_C78B_CFE5_41DD_1EE50DEDAB19.html = Dans le fond de la pièce (l’alcôve), si le décor est de même inspiration que dans l’entrée de la pièce, il est développé avec une richesse plus manifeste usant de pigments souvent recherchés comme le très coûteux cinabre. Le podium est surmonté de blocs traités en imitations de marbres aussi luxueuses que fantaisistes.
Le remontage de cette plaque, qui a été découverte en fragments, permet de la repositionner en face des peintures en place sur le mur et confirme un effet de symétrie dans le décor de l’alcôve.
Après la fouille démarre l’étude et l’analyse des vestiges et du mobilier. Il s’agit d’un travail d’équipe, dont la durée est plus longue que celle de la fouille. L’équipe d’étude, constituée de deux archéologues et une restauratrice du musée, travaille sous la direction scientifique d’un toichographologue (spécialiste des peintures murales et des stucs) de l’Inrap (Institut national de recherches archéologiques préventives).
Marie-Pierre Rothé, archéologue au musée départemental Arles antique, est responsable scientifique du chantier de fouille de la Verrerie à Arles.
Son rôle est dans un premier temps de diriger l’ensemble des recherches sur le terrain.
Pour la seconde étape de travail, dite de post-fouille, elle sollicite et centralise l’ensemble des études d’une vingtaine de spécialistes afin de confronter leurs conclusions et de répondre à des problématiques de recherches très variées, avant de publier et diffuser les résultats obtenus.
Alain Genot, intervient également sur l’opération archéologique en tant qu’archéologue au MDAA.
Dans le cadre d’un partenariat établi dès 2014 avec l’Inrap, l’étude des peintures a été confiée à Julien Boislève, toichographologue à l’Inrap, en collaboration avec les archéologues et restaurateurs du musée.
Marion Rapilliard est restauratrice au MDAA. Elle intervient pendant l’étude pour consolider les matériaux fragiles lorsque cela est nécessaire.
En plus de la vigilance accordée aux données climatiques de la salle (lumière, température, humidité), elle assure un suivi photographique rigoureux sur certaines zones identifiées comme fragiles.
Après les fouilles, la découverte, vient le temps de la reconstitution et de l’étude. C’est la phase de post-fouille.
En 2021, la salle d’exposition temporaire du musée offrait des conditions climatiques et techniques idéales à l’étude des peintures. Les archéologues ont d’une part besoin de beaucoup de place et d’autre part, les fragments sur lesquels ils travaillent sont sensibles à la lumière et à l’humidité, notamment le fameux rouge vermillon.
Certains pans de murs ont pu être remontés sur une grande surface, du sol au plafond, permettant de mesurer exactement la hauteur de la pièce (2,90 m) et de localiser l’emplacement de la porte et d’une fenêtre sur le mur de l’entrée.
Dans le fond de la pièce (alcôve), le décor est de même inspirationque celui de l'entrée (antichambre), mais développé avec une polychromie plus luxueuse, une richesse plus manifeste.
Le podium est bariolé de bandes obliques aux couleurs vives et rehaussé de rosaces tracées en rouge bordeaux.
En zone médiane, les colonnes disparaissent au profit de blocs traités en imitations de marbres aussi luxueuses que fantaisistes, utilisant des pigments rares et coûteux comme le rouge vermillon, extrait du minerai de cinabre.
Cette peinture, particulièrement protégée pendant l’étude, présente des risques de noircissement car le pigment est photosensible. Cette problématique, déjà connue dans l’Antiquité, relève de phénomènes physico-chimiques très complexes sur lesquels les chercheurs travaillent encore aujourd’hui.
Dans le fond de la pièce (alcôve), le décor est de même inspirationque celui de l'entrée (antichambre), mais développé avec une polychromie plus luxueuse, une richesse plus manifeste.
Le podium est bariolé de bandes obliques aux couleurs vives et rehaussé de rosaces tracées en rouge bordeaux.
En zone médiane, les colonnes disparaissent au profit de blocs traités en imitations de marbres aussi luxueuses que fantaisistes, utilisant des pigments rares et coûteux comme le rouge vermillon, extrait du minerai de cinabre.
Cette peinture, particulièrement protégée pendant l’étude, présente des risques de noircissement car le pigment est photosensible. Cette problématique, déjà connue dans l’Antiquité, relève de phénomènes physico-chimiques très complexes sur lesquels les chercheurs travaillent encore aujourd’hui.
Dans l’alcôve, une rare frise figurée représentant des amours chasseurs dans une savane habitée de félins et de monstres, s’intercale en zone supérieure entre des rangs de blocs en imitation de marbres.
Dans l’antichambre, un podium gris supporte des colonnes jaunes, à fûts lisses et chapiteaux corinthiens, caractérisés par des rangs de feuilles d'acanthe superposés et des volutes d'angle.
Dans l’entrée de la pièce (antichambre), un incendie a altéré les pigments. Sur la partie inférieure du mur, le décor imite un podium en marbre gris qui supporte des colonnes jaunes, à fût lisse et chapiteaux corinthiens. Elles apparaissent au-devant d’un mur fermé par des rangs de blocs, appelés orthostates, ici de couleur jaune, et portent un entablement encore surmonté de trois rangs de blocs fictifs, verts, jaunes et violets.
Dans l’entrée de la pièce (antichambre), un incendie a altéré les pigments. Sur la partie inférieure du mur, le décor imite un podium en marbre gris qui supporte des colonnes jaunes, à fût lisse et chapiteaux corinthiens. Elles apparaissent au-devant d’un mur fermé par des rangs de blocs, appelés orthostates, ici de couleur jaune, et portent un entablement encore surmonté de trois rangs de blocs fictifs, verts, jaunes et violets.
En dehors des parois en place dans la maison de la Harpiste, des milliers de fragments ont été mis au jour lors des fouilles. Ce sont ainsi 800 caisses de fragments de toutes tailles qui sont étudiées par les archéologues !
Le décor peint de la maison de la Harpiste est caractéristique du deuxième style pompéien selon la classification établie au XIXe s. à partir des décors de Pompéi et d’Herculanum en Italie.
Ce style pictural donne l’illusion d’une architecture monumentale avec des imitations de placages et de blocs de marbres aux couleurs chatoyantes.
L’étude des enduits peints de la maison de la Harpiste a débuté en 2021 par l’examen du décor d’une première pièce.
Fouillée en 2014, cette pièce conservait en place une paroi peinte sur 1 m de hauteur et 4,60 m de longueur. Elle était fermée par une porte à deux battants et présente un sol en béton incrusté d’éclats de roches colorées.
Elle correspond à une salle à manger ou à une chambre (cubiculum), comme le laisse penser le décor peint : la peinture divise cette pièce en deux espaces avec une antichambre et une alcôve pour un lit ou une banquette.
Lorsque l’enduit présente un intérêt du point de vue muséographique ou que la peinture in situ est associée à un effondrement en place comme ici, on envisage la dépose afin de présenter les peintures aux publics.
Tout comme pour les mosaïques, les restaurateurs interviennent pendant la fouille pour les peintures en place sur les murs. Pour faire la dépose, on vient encoller les peintures avec du papier japon, de la gaze de coton et de la toile de jute, avant de les décoller de leur support en insérant des lames de fer entre les peintures et le mur.
L’étude des enduits peints de la maison de la Harpiste a débuté en 2021 par l’examen du décor d’une première pièce.
Fouillée en 2014, cette pièce conservait en place une paroi peinte sur 1 m de hauteur et 4,60 m de longueur. Elle était fermée par une porte à deux battants et présente un sol en béton incrusté d’éclats de roches colorées.
Elle correspond à une salle à manger ou à une chambre (cubiculum), comme le laisse penser le décor peint : la peinture divise cette pièce en deux espaces avec une antichambre et une alcôve pour un lit ou une banquette.
Lorsque l’enduit présente un intérêt du point de vue muséographique ou que la peinture in situ est associée à un effondrement en place comme ici, on envisage la dépose afin de présenter les peintures aux publics.
Tout comme pour les mosaïques, les restaurateurs interviennent pendant la fouille pour les peintures en place sur les murs. Pour faire la dépose, on vient encoller les peintures avec du papier japon, de la gaze de coton et de la toile de jute, avant de les décoller de leur support en insérant des lames de fer entre les peintures et le mur.
Tous les fragments de peinture, quelles que soient leurs dimensions ou leur position stratigraphique, sont prélevés par carré de fouille et par couche archéologique. Ces informations sont ensuite reportées sur les étiquettes avant de transporter les enduits peints dans des caisses.
Il est important de conserver toutes les connexions entre les fragments et de renseigner précisément l’origine de chaque plaque. Ce premier travail minutieux est donc un gain d’information et de temps pour l’étude du décor.
Une fois lavés et séchés, les fragments du décor doivent être reconstitués, comme un immense puzzle, souvent incomplet.
Pour cela, les archéologues travaillent sur des tables à roulettes (2,50 x 1 m) afin de recomposer les décors sur de grandes surfaces et éventuellement rapprocher des éléments qui se raccorderaient entre eux.
Les fragments sont déposés à plat dans du sable avant d’être documentés (dessinés et photographiés). Les archéologues utilisent ici du sable noir afin de faciliter le traitement informatique des photographies.
Une plateforme reste à disposition dans la salle d’étude pour que les archéologues puissent prendre des photos zénithales (à la verticale), mais aussi prendre de la hauteur et voir l’évolution du décor en cours de remontage.
À l’issue de ces phases de remontage, les archéologues procèdent à la documentation des plaques : photos, dessins, observations techniques, enregistrement des données…
Accompagné d’une couverture photo exhaustive, le relevé est effectué à l’échelle 1/1 sur un film plastique transparent, polyane qui est ensuite scanné et mis au net à l’aide d’un logiciel de dessin vectoriel. Cette étape permet de compléter les relevés effectués sur le terrain, de délimiter les différents enduits, de documenter les particularités de surface et de mettre en évidence le décor et les motifs.
Ces données permettront au spécialiste de l’Inrap la finalisation d’une restitution du décor et de la pièce et la rédaction d’un rapport scientifique.
© Rémi Bénali, Inrap-MDAA (13)
LES ARCHÉOLOGUES
La fouille de la maison de la Harpiste a été possible grâce à une des singularités du musée départemental Arles antique : la présence d’un service archéologique et d’un atelier de conservation et de restauration.
En parallèle du projet de construction du « musée bleu », Jean-Maurice Rouquette, ancien conservateur des musées d’Arles, crée en 1974 le premier service archéologique municipal. Les archéologues de l’équipe participent ainsi à des programmes de recherche et dirigent des opérations archéologiques programmées, que ce soit en milieu terrestre ou subaquatique sur le territoire de la commune.
En ce qui concerne la maison de la Harpiste, le service archéologique s’associe à de nombreux partenaires tels que l’Inrap (Institut national de recherches archéologiques préventives), du ministère de la Culture, du CNRS (Centre national de la recherche scientifique), du CICRP (centre interdisciplinaire de conservation et de restauration du patrimoine) ou encore de l’université d’Aix-Marseille. L’étude des peintures de la maison de la Harpiste, est menée par un archéologue spécialiste des peintures murales et des stucs (toichographologue) de l’Inrap avec la contribution d’archéologues et d’une restauratrice du musée. Elle nécessite un long travail pour réassembler, photographier, dessiner et analyser des milliers de fragments.
LES CONSERVATEURS-RESTAURATEURS
Créé en 1992, l’atelier de conservation et de restauration, alors spécialisé dans les mosaïques antiques, intervient également sur les peintures, sur l’entretien des collections du musée, ainsi que sur les chantiers de fouilles ou encore pour des opérations de conservation préventive.
Dans le cadre de la maison de la Harpiste, les conservateurs-restaurateurs accompagnent les archéologues dans toutes les étapes de la chaine opératoire. Lors de la fouille, ils sont intervenus pour déposer les peintures en place, les sols et les seuils de la maison de la Harpiste. En atelier, ils fournissent des préconisations de conservation préventive et stabilisent les différents décors muraux prélevés pour les rendre manipulables et les mettre à disposition des archéologues pour étude.
Des collaborations sont établies notamment pour l’analyse des pigments (CICRP), pour la stabilisation des stuc (La Pierre au Carré), ou encore pour les conditions d’éclairage autour de ces fragiles vestiges (Jean-Jacques Ezrati). LA DÉCOUVERTE
À Arles, en rive droite du Rhône, une opération archéologique programmée a permis, entre 2014 et 2017, de reprendre l’étude du site de la Verrerie qui avait fait l’objet de fouilles au début des années 80.
Les archéologues ont ainsi mis au jour une luxueuse maison romaine, baptisée « maison de la Harpiste » en référence à l’un des personnages peints découverts dans une des pièces.
Construite entre 70 et 50 av. J.-C., la maison se distingue par sa datation précoce, son caractère luxueux et l’état de conservation de ses enduits peints.
Les peintures sont caractéristiques du deuxième style pompéien (selon la classification établie au XIXe s. à partir des décors de Pompéi et d’Herculanum en Italie) et constituent l’un des ensembles du genre les mieux préservés en France.
La maison adopte un plan, des modes de construction et de décoration typiquement italiques. Elle témoigne ainsi de la diffusion rapide des modes romaines en Gaule, avant même la conquête de César. Elle illustre un très haut niveau socio-culturel du commanditaire, qui a sans doute fait intervenir des artisans venus directement d’Italie.
L'ÉTUDE
L’étude des peintures a débuté en 2021 dans la salle d’exposition temporaire du musée et se poursuit désormais en Camargue dans une annexe du château d’Avignon où une salle a été aménagée et adaptée par le département des Bouches-du-Rhône aux besoins des archéologues. Elle permet d’apporter de nouvelles données sur le décor et l’architecture de la maison de la Harpiste. À l'issue de l'étude, la restauration des décors principaux sera lancée en vue de leur intégration dans les collections permanentes du musée.
Le travail se poursuit en ce moment par l’étude d’un décor très attendu : celui de la pièce d’apparat qui a livré la représentation de personnages de grande taille, appelée « mégalographie », dont la désormais célèbre harpiste.
L’étude confirmera si les fragments découverts lors de la fouille permettent des recompositions conséquentes et une compréhension globale du décor, avec notamment l’identification de nouveaux personnages. Une visite virtuelle de ce décor est à venir.
Le travail se poursuit en ce moment par l’étude d’un décor très attendu : celui de la pièce d’apparat qui a livré la représentation de personnages de grande taille, appelée « mégalographie », dont la désormais célèbre harpiste.
L’étude confirmera si les fragments découverts lors de la fouille permettent des recompositions conséquentes et une compréhension globale du décor, avec notamment l’identification de nouveaux personnages. Une visite virtuelle de ce décor est à venir.
L’étude a débuté en 2021 dans la salle d’exposition temporaire du musée et se poursuit désormais en Camargue dans une annexe du château d’Avignon où une salle a été aménagée et adaptée par le département des Bouches-du-Rhône aux besoins des archéologues.
Elle permet d’apporter de nouvelles données sur le décor et l’architecture de la maison de la Harpiste. À l'issue de l'étude, la restauration des décors principaux sera lancée en vue de leur intégration dans les collections permanentes du musée.
Depuis plusieurs années, l’Inrap et le MDAA sont partenaires pour de nombreux projets de recherche et de valorisation.
L’opération archéologique programmée pluriannuelle (2014-2017) sur le site de la Verrerie, au cœur de la cité antique d’Arelate sur la rive droite du Rhône, et la phase d’étude des enduits peints mis au jour dans la maison de la Harpiste (2021-2024), en est la parfaite illustration.
Durant la phase des fouilles archéologiques, le MDAA a mis à disposition l’ensemble de ses services pour étudier, conserver et valoriser les découvertes archéologiques, sous la responsabilité scientifique de l’archéologue Marie-Pierre Rothé. Cette opération a été réalisée en partenariat avec l’Inrap qui a apporté ses compétences en toichographologie, céramologie, micromorphologie et relevé photogrammétrique.
Plusieurs conventions, cadre et d’application, ont été établies entre les deux institutions pour formaliser ce fructueux travail d’équipe.
En attendant une ultime étape, celle de la restauration et de l’intégration des enduits peints dans les collections permanentes, l’étude des décors peints à fresque retrouvés dans la maison dite de la Harpiste, permettra de poursuivre ce travail de collaboration entre l’Inrap et le MDAA. Ce travail est placé sous la direction de Julien Boislève, toichographologue à l’Inrap, qui travaillera avec deux agents du musée qu’il formera à la toichographologie. Cette étape, qui couvrira les années 2021-2023, comprend le lavage, le remontage, la documentation et l’analyse des décors peints et stucs.
Un riche programme de valorisation, à destination des publics, est établi en parallèle. Les actions de communication et de médiation afférentes permettront de rendre compte au plus grand nombre, des richesses de ces vestiges qui renouvellent tout un pan de recherche sur l’étude de la peinture antique et qui nous ramène à Arelate, au Ier siècle avant notre ère.
L'étude se poursuit désormais en Camargue dans une annexe du château d’Avignon où une salle a été aménagée et adaptée par le Département aux besoins des archéologues. Au printemps 2022, l'équipe a travaillé sur un autre décor, celui d'une pièce de l'étage de la maison. Une visite virtuelle de ce décor est à venir.
Réalisation de la visite virtuelle :
Prises de vue photographiques 360° :
Prises de vue drônes et panoramiques :
Ima Solutions et DigiScan 3D
Crédits photographiques :
Photos bâtiment du Musée départemental Arles antique : Rémi Benali
© Nicolas Pascariello, CD13